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De ceci vers cela un bref tour d’horizon

Paradoxalement le développement de modèles en biologie, en physique et l’apparition de l’ordinateur, permettent de vérifier le bien-fondé d’intuitions millénaires.

Hasard ou nécessité.  Le principe anthropique, paraît apporter un début de réponse certes très controversée. Il est apparu dans des milieux anglo-saxons. Dyson croit l’Univers « amical ».

Le principe anthropique est ainsi l’occasion d'un retour inattendu de la preuve dite téléologique, l’existence d’une destinée des êtres vivants.

L'évolution de n'importe quel système y compris de l’univers, peut être prédite en physique.

On considère donc la condition initiale découverte à l’instant « T » qui présente l’état du système, les lois universelles transcrites en utilisant un outil mathématique et des constantes numériques qui entrent dans la formulation des lois. Les constantes numériques actuelles sont entre autres celle de la gravitation universelle « G », la constante de Planck « h », la vitesse de la lumière « c », la charge électrique « e », etc. On ne sait pas les calculer mais simplement les mesurer.

Pourquoi ces valeurs plutôt que d’autres, nul ne le sait. En revanche si nous assistons à l’apparition de la vie telle que nous la connaissons, c’est que les valeurs de ces constantes numériques sont liées à notre forme de vie. Les constantes de la nature semblent donc ajustées « miraculeusement », en ce sens que notre vie eût été impossible sans cet ajustement.

C’est ici que commencent, concomitamment, la perplexité des astrophysiciens et les interprétations de philosophies divergentes. Les théoriciens « démontrent » que l'univers se divise en autant de branches d’univers qu'il y a de résultats possibles, chaque branche existant « parallèlement » aux autres depuis le Big Bang (sans savoir si le Big Bang est le commencement) et qu’elles ne peuvent pas communiquer entre elles. Il s’est ainsi formé une multitude d’univers.

Les observateurs, ne sont que des instruments de mesure sophistiqués. Nous enregistrons le résultat de nos observations et nous nous divisons à chaque mesure, chacune de nos branches croyant « prendre conscience » de ce résultat dans son univers, qu’elle croit être le seul monde réel.

Cette prise de conscience n’est en fait qu’un épiphénomène. La seule "réalité" est constituée par les phénomènes d’interaction physico-chimiques quantiques  à l’intérieur de nous-mêmes.

Quand les constantes fondamentales peuvent être traitées comme des résultats de mesure, il est normal,  que nous nous mouvions seulement dans les univers qui ont depuis le début, des valeurs favorables.

Mais pourquoi l’ensemble appareil de mesure/système « choisit-il » un résultat parmi tous les résultats possibles ? E.WIGNER suppose que l’esprit conscient de l’observateur fait basculer le système dans un des états possibles.

L’observateur est un acteur plutôt qu’un spectateur.  Il semble aujourd’hui que les problèmes auxquels font face les physiciens, lorsqu’ils explorent le monde subatomique, soient similaires à ceux qui se posent aux parapsychologues lorsqu’ils cherchent à comprendre physiquement la nature de l’information « Psi » une manifestation de la psyché. La physique quantique semble avoir des corrélations avec les facultés extrasensorielles (ESP : télépathie, clairvoyance, précognition), mais aussi avec la psychokinèse. Dans la physique quantique, il semble en effet qu’entre deux particules séparées dans l’espace, une sorte d’interconnexion à "distance" puisse se passer, qui ne fait pas intervenir une transmission spatiale.

La conception du monde de BOHM débouche sur de nombreuses retombées.  En neurologie, PRIBRAM développe un modèle holographique du fonctionnement du cerveau et  suggère que la mémoire n’est pas imprimée sous forme de « traces » distinctes, mais est distribuée dans un champ global au niveau du cerveau. Il ajoute qu’il n’y a pas de séparation entre les « choses et les êtres ». En biologie, SHELDRAKE propose l’existence de champs morphogénétiques des structures « impliquées » spécifiques à une espèce et qui relie les membres de cette espèce entre eux, indépendamment de facteurs spatiaux.

Il ne faut cependant pas oublier que la conscience est un processus différent des processus quantiques, elle possède un caractère de réflexion sur « soi-même », un observateur « sait qu’il sait » alors que les instruments de mesure sont passifs et inanimés.

La conscience organise des processus intra humain, le physicien WALKER propose un développement de ce concept et montre que les conditions de passage de l’information dans les synapses produisent des phénomènes quantiques. Le cerveau joue le rôle d’un processus dynamique de physique quantique et l’interaction entre la volonté et les fonctions d’onde force la matérialisation des choses et des événements dans le monde concret. Soit.

Selon les socles d’ouverture proposés ci-dessus, le monde, aujourd’hui, nous interpelle de toutes parts,  nous ne pouvons pas dire que nous ne savons pas ce qui s’y passe. Nous pouvons refuser de savoir, mais la « tranquillité de l’âme » est alors impossible. Il est devenu utopique de se sauver tout seul. Il faut donc repenser le lien qui nous unit aux êtres et reconsidérer celui qui nous relie au cosmos.  La sagesse comme prudence certes. Les effets de l’agir humain démultipliés par la technique sont tels que cette prudence, qui doit porter sur le très long terme pour les grandes décisions prises par les dirigeants politiques et économiques, s’impose aussi au quotidien pour le particulier. Nous sommes tous co-responsables. Il arrive, que l’on se surprenne soi-même... L’essentiel est de faire quelque chose de cette surprise.

Nous avons associé bonheur et jouissance, ce qui est contradictoire puisqu’on ne peut jouir sans souffrir (souffrir de la cessation même de la jouissance, laquelle, par définition, ne peut durer). NIETZSCHE disait : « Il nous manque une sagesse tragique ».  Tragique car liée au destin collectif de l’homme.

Nous vivons pour ce qui n’existe pas et nous sommes victimes de nos Chimères.

La plénitude « anatta » dans les philosophies d’orient, est la possession du « sage ». Reste la nécessité de maintenir socialement cette possibilité de réflexion.

A suivre G.O

L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort et sa sagesse est une méditation, non de la mort, mais de la vie. B SPINOZA

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