Billet
psychologie du réseau social
L de Sutter « Mon objectif, ce n’est pas de critiquer en soi l’indignation - après tout, je le fais aussi - mais de se demander en quoi elle est si efficace pour nous agacer et si inefficace pourtant pour faire avancer les choses »
Tristan Harris, un ancien ingénieur de Google, considère que les technologies "piratent notre attention". Lors d'une audition devant le Sénat américain, il est revenu sur les stratégies de persuasion prisées des géants du Web.
Il a pour habitude de comparer les smartphones à des "machines à sous", que nous viendrions consulter en permanence avec l'espoir d'y trouver une récompense. Le 26 juin 2016, il était auditionné par le Sénat américain.
Quelles sont les stratégies de persuasion déployées par les géants du Web - Facebook et Google en tête - pour retenir l'attention de leurs utilisateurs et faire en sorte qu'ils passent le plus de temps possible sur leurs services respectifs.
Certaines de ces astuces sont connues de tous (et pourtant chacun se fait prendre bien volontiers) : les "likes" et le sentiment de satisfaction qu'ils procurent, l'enchaînement automatique de vidéos, les recommandations personnalisées en fonction de nos goûts ou encore le "scroll" de Facebook, qui nous incite à faire défiler du contenu sur le fil d'actualité de façon infinie. - lorsque l'utilisateur fait glisser son doigt vers le bas pour mettre à jour le fil d'actualité – c’est un moyen de maintenir les internautes captifs. "Cela fonctionne comme une machine à sous.
Cette option présente les mêmes propriétés addictives que celles qui rendent accros [au jeu, ndlr] ceux qui visitent Las Vegas", explique-t-il.
Le constat est le même pour la comptabilisation du nombre d'amis. Elle incite selon Tristan Harris à retourner sur le réseau social concerné tous les jours, pour voir si ce même nombre a augmenté. L'enjeu étant, en fin de compte, de "rendre dépendant au fait d'attirer l'attention des autres".
L'un des passages les plus intéressants de l'intervention de Tristan Harris tient à ses quelques mots sur l'indignation en ligne.
Les propos teintés de cette émotion ont tendance à être les plus viraux. "L'indignation, l'indignation morale, est le sentiment qui obtient le plus d'engagement. Pour chaque mot d'indignation ajouté à un message le taux de « retweet » augmente en moyenne de 17%", note-t-il en reprenant une étude.
Pour susciter le plus d'engagement possible, il deviendra tentant de verser à tout prix dans l'indignation, ce qui s'en ressent fortement sur les conversations en ligne. "En d’autres termes, la polarisation de notre société fait partie du modèle commercial" des géants du Web.
Une fois la ferme décision de quitter les réseaux sociaux prise, ces derniers s’efforcent de vous retenir. Facebook se montre insistant dès lors que l'on ne se connecte plus le temps de quelques jours sur son réseau. Ce manque d'assiduité vaut en général aux utilisateurs quelques mails appelant à se reconnecter.
Pire, le réseau va plus loin lors d'une demande de suppression de compte, quitte à jouer sur les sentiments. "Le message "Êtes-vous sûr de vouloir supprimer votre compte Facebook ? Vous allez manquer à vos "amis" "s'affiche", rappelle T. Harris. Et surtout, les visages de cinq amis jugés proches apparaissent pour faire machine arrière.
Ces techniques ne doivent rien au hasard et sont le fruit d'une mûre réflexion.
Heureusement vous ne vous êtes pas fait piéger.
B.MARIS et G.DOSTALER ont proposé une lecture du moment particulier de l’histoire qu’est le régime économique et social caractérisé par la propriété privée des moyens de production, la recherche du profit.
Les points d’orgue, la vitesse et l’argent.
Un moment de l’histoire où la Science est dévoyée vers la surproductivité et l’accumulation de biens matériels. L’homme pense toucher au divin par la technique et cette recherche d’un équilibre repoussée sans cesse vers la croissance n’est autre que « la pulsion de mort » décrite par FREUD et KEYNES. L’humanité est-elle en train de se précipiter vers sa chute avec un grand plaisir à l’instar des Lemmings qui se bousculant dans le chacun pour soi, en trop grand nombre, tombent du haut de la falaise ? En développant la technique hors de l’Ethique, l’homme libère une boîte de Pandore. Nous sommes désormais tous contrôlés, surveillés, tout est soumis au Big Data. Au dessus de nos têtes s’est élevé un pouvoir tutélaire,
« le pouvoir aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir » affirme Tocqueville.
La mondialisation financière est la nouvelle et dernière étape.
L’humanité est désormais acculée contre le mur de la rareté.
Une approche, à lire, qui vous confortera, à défaut de vous réconforter. G.O.
L’extinction du sens dans la mécanisation à tombeau ouvert
et la spoliation algorithmique annoncerait-elle la fin inéluctable de l’homme ?
Le praticien des affaires Claude Mineraud présente une expertise sur une expérience de plus de cinquante années. Il questionne : "quel avenir peut espérer une espèce ayant consenti à l’emballement d’une technostructure qui a échappé à la volonté et au gouvernement des hommes pour ne plus respecter que la seule loi de son engrenage. Une petite voix ne leur murmure-t-elle pas que leur nation, enchaînée à un système de plus en plus technocratique et déconnecté des êtres et des choses de la vie, a dépassé le stade de la décadence pour s’abîmer dans la disparition de toute perspective ?
Les auxiliaires d’une spéculation financière qui, n’obéissant qu’à ses propres finalités, a pour seule ambition de satisfaire la voracité de ses engrenages. Sous l’effet de la mondialisation et de la massification des entreprises, le financier a commencé à opérer un drastique renversement des valeurs en mettant l’industrie sous sa domination, l’asservissant à l’irresponsabilité et à l’irrationalité du transfert déstabilisateur et quotidien de gigantesques flux de capitaux ".
Imposture d’un modèle de société qui prétend promouvoir le progrès et la liberté alors qu’il étouffe l’humanité dans un irrécupérable engrenage, les humains manifestent pour le moins une suicidaire inconséquence civilisationnelle.
Claude Mineraud, La Mort de Prométhée
La dématérialisation des données nous permet maintenant de télécharger films, vidéos, jeux et musique sur notre smartphone ou ordinateur et d'en profiter quasi instantanément. Un confort qui se voudrait plus écologique que l'achat d'un support, et pourtant, la diffusion à flux continu, qui captera bientôt 80 % du trafic web mondial devient un gouffre énergétique.
L'époque des supports CD / DVD ou Blu-ray se termine, c'est à voir ? On peut désormais tout voir et écouter en se connectant sur Internet. Avec la généralisation des connexions haut débit, il est maintenant possible de profiter de ses séries et musiques préférées en diffusion à flux continu "streaming", c'est à dire en lecture et téléchargement continus de sorte que nous n'avons plus besoin d'attendre de longues minutes ou heures que tout soit téléchargé.
Les services basés sur le streaming sont devenus des géants : Netflix, Amazon, Molotov, Youtube, Soundcloud...la diffusion à flux continu permet maintenant à tout détenteur d'un téléphone portable "smartphone" et d'un forfait adapté de regarder la télévision, des films et écouter des sons n'importe quand et n'importe où.
Oui mais en 2013, on estimait déjà à 2 300 le nombre de data centers sur la planète. Dans ces bâtiments transitent tous nos fichiers. Huit mille milliards de milliards de données ont ainsi été stockées dans ces banques informatiques ultra-énergivores. Si Internet était un pays, il serait classé dans le top 5 des plus gros consommateurs mondiaux d'électricité. La réalité, Internet devient le plus gros pollueur de la planète. Le numérique consomme 10 à 15 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. Et cette consommation double tous les 4 ans !
D'autre part les attaques informatiques peuvent toucher n’importe qui et n’importe quoi. Les sites proposant ce type de liens sont un des repères de pirates en tout genre pour infecter ou subtiliser des données personnelles, c'est également par ce biais que vous êtes la cible de publicités intempestives et autre message non sollicité qui fait la publicité d'un service ou d'un produit, "spam".
bilan :
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500 millions d’ordinateurs infectés dans le monde ;
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une nouvelle infection toutes les 18 secondes ;
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80% des sites concernés hébergent des malwares sans le savoir ;
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65 milliards de dollars sont dépensés chaque année pour des services de sécurité sur Internet ;
Si l' usage du "streaming" a considérablement diminué la fabrication des anciens supports (en plastique), ce qui est bien pour l'environnement, il a littéralement fait exploser la demande numérique, une maladie boulimique, car nous ne sommes plus limités par un support matériel. Selon l'association Greenpeace, en 2015, le streaming a capté 63 % du trafic Web mondial et capterait 80 % à l'horizon 2020 «la vidéo Gangnam Style, visionnée 1,7 milliard de fois sur la planète, a induit une demande d'électricité équivalente à la consommation annuelle d'une petite centrale, affirme Gary Cook. Imaginez quand un film de 1 h 30 est visionné en streaming par dix millions de personnes ! Alors les vidéos en diffusion de flux continu un progrès, un de plus ?
Ce n'est pas grave, c'est pratique et moderne peu importe les risques, autant techniques que psychologiques.
Bonne lecture ? "Tant que la lecture est pour nous l'initiatrice dont les clefs magiques nous ouvrent au fond de nous-même la porte des demeures où nous n'aurions pas su pénétrer, son rôle dans notre vie est salutaire" disait M.Proust.
Non aujourd'hui c'est, bonne vidéo(graphie).
Les plateformes de serveurs viennent d'échapper à une autre prise de conscience…G.O
Chacun pour soi
Dès la naissance comme toutes les espèces « conscientes », l'homme veut survivre, il cherche à fuir sa situation.
Dans la plupart des sociétés il est seul et pourtant il ne peut vivre sans coopération ou entraide, il lui est nécessaire de reconnaitre autrui. Depuis l’antiquité tout ce qui ne participe pas de sa propre culture est rejeté. L’humanité, refuse à l’autre le statut de « tribu » ou de « groupe linguistique ». De tout temps il y a toujours exploiteurs et exploités. L’histoire de l’humanité est pleine de périodes sombres.
Autrui est pourtant le catalyseur de soi-même. Mais autrui n’est pas mon expérience. La foule n’a pas le courage de faire ce que l’individu déterminé peut entreprendre. Au 20° siècle, le capitalisme exacerbe les comportements les plus indignes. Publicités abrutissantes, propagandes et fausses nouvelles ont pris les commandes de l’inconscient collectif.
Dans la société contemporaine c’est le chacun pour soi qui sévit. Il ne faut plus penser qu’au bonheur personnel. Notre espèce s’est orientée vers le consumérisme qui nous « mène dans le mur ». Nous faisons fi de la possibilité de création d’une société pondérée basée sur d’autres valeurs. La philosophie élabore des concepts et des systèmes pour comprendre le monde et le vivre autrement. La recherche du bonheur ne se situe pas dans le comparatif, dans la satisfaction provisoire, le quantitatif, la vitesse, mais dans la plénitude produite de l'intérieur, la "pause" pour parler de connexion, ce sera avec soi-même. On se doit de réapprendre à interroger notre soi, abandonner notre attitude scolastique, reconstruire notre perception de l’altérité sans laquelle il n’est pas possible de, se, construire. G.O
Grâce à l'ignorance et l'apathie
la "masse" reste manipulable à souhait
Santé, bonheur, prospérité, réussite…
Panem Et Circenses. Donnez leur du Pain et des Jeux. Mais suffisamment.
Si, demain tout ira autrement, personne n’y croit.
Chacun aura pris de bonnes résolutions, mais pratiquement personne ne s'y tiendra.
Malgré les avertissements des associations indépendantes, chacun continuera d'utiliser son portable ou ses appareils radio GSM de plus belle sans aucune modération.
Le discours technoscientifique est devenu dominant en ce début du 21°siècle dans l’espace médiatique, un nouvel Eldorado est annoncé.
Le matraquage incessant du message publicitaire et son intrusion toujours plus sournoise sur de nombreux supports : téléphones portables, ordinateurs connectés à internet, panneaux et écrans dans l’espace public, télévision, radio, transports en commun, ne laisse aucune chance aux esprits mal préparés, certains sociologues parleront d'esprits faibles.
Chaque personne reçoit en moyenne entre 100 et 200 messages publicitaires par jour.
A chaque nouveau moyen technique, "sensationnel", "indispensable", "pour votre bien", "pour être le premier", "plus rapide", "sans effort", "comment vivre sans ce gadget", mis en place, se développe consubstantiellement un appauvrissement de la pensée critique et du langage, (les appareils pensent pour nous).
Les "jeunes" et "moins jeunes" sont toujours en autarcie sociale dans les réseaux sociaux.
Les États-Unis ont mis sous surveillance la population mondiale avec ces réseaux sociaux (Facebook entre autres) d'autres gouvernances emboîtent le pas.
Selon l’ex-informaticien de la CIA et de la NSA Edward Snowden tout contact sur Facebook est directement stocké sur les ordinateurs de la NSA.
A persister dans nos erreurs nous sommes bloqués dans une impasse et avons l'illusion d'en sortir par une correspondance "sms" inutile !
Lors de nos réunions en janvier 2020, certains de ces "jeunes" regrettaient de ne pas être nés dans les années 80, ceux qui ont pris conscience.
Notre monde sera refait, à neuf, notre vie sera reprise en mains ?
Au regard de l'activité humaine, chaque fois que l'histoire est ignorée, inéluctablement la jeune génération "paye les pots cassés"...
Renouons, dans cette conjoncture, avec le verre à moitié plein, notre chemin est notre liberté. Si les manifestations humaines se résument à la pensée puis à la rhétorique de réunion non suivi de réalisation concrète, d'action, alors bonne année 20xx, 20xy, 20xz...
Seule solution, l'action des membres des associations humanistes.
En tout cas pour commencer,
consultez le planning du site generation ondes, il va être chargé mensuellement grâce aux personnes actives.
Alors bonne année 20xx... ? G.O.
la mort de nos illusions
Le philosophe de l'occident, à la manière de Spinoza affirme que l'être humain est soumis à diverses contraintes, le choix est impossible dans certains domaines, la naissance, le milieu, la génétique. Nous sommes soumis à un processus coercitif.
Mais Spinoza en particulier nous invite, pour trouver une forme de liberté malgré tout, à gouverner nos passions, nos désirs, en cultivant le savoir, la connaissance, il rejoint une forme de pensée issue du philosophe de l'orient qui affirme que si le choix semble impossible après l'apparition de l'individuation, il a d'ailleurs été effectué avant dans un cycle sans fin, apparition et disparition des phénomènes, il est possible d'échapper (en partie) aux rails du déterminisme en créant des valeurs bénéfiques pour chacun.
Pour la situation humaine, dans les deux cas, la transformation de l'individu par la création de savoirs, la culture de la découverte et l'échange dans son milieu social et environnemental est un comportement vital, certes.
Année 2020, environ deux millénaires après la naissance de la philosophie grecque, de Confucius et Lao-Tseu en Chine, des Upanishads et du Bouddha aux Indes, ou de Zarathoustra en Perse, la crise pandémique présente l'avantage (l'unique ?) de sonner l'alarme devant notre dérive mercantiliste, nous ne maîtrisons rien.
Quels que soient les progrès technologiques, sans étude, sans praxis empirique, les évènements susceptibles de nous avertir restent enfermés dans les pages de l'histoire.
Quels sont les bénéfices d'une accumulation de connaissances, si l'homme persiste dans ses erreurs.
L’être humain, prédateur primaire, redécouvre qu’il peut être menacé à grande échelle par un concurrent … un type de famille de Virus, forme vivante prédatrice de cellules vivantes chez l'être humain pour se développer mais entraînant la mort de l'hôte.
Il s’agit en réalité de la mort de nos illusions. La crise du coronavirus bouleverse nos vies. Incertitude sur l’avenir, effondrement de l’économie, naissance de la panique, dérèglement de nos habitudes. Au prix d'une restriction des libertés individuelles, les Chinois auront franchi un cap supplémentaire de maîtrise technologique pour lutter contre un virus. En France, avril 2020, il est question de bousculer les libertés publiques, mais pour la bonne cause. Temporairement une application de pistage électronique risque d'être installée sur votre téléphone préféré. Temporaire qui risque de devenir pérenne. Pour preuve des solutions de surveillance de masse, incrustées peu à peu dans la vie quotidienne.
Les avancées technologiques ont permis un développement exponentiel de la communication, sans précèdent, concomitamment d'un formidable vecteur de propagande.
Les conséquences sur l'individu du 21° siècle ?
Aussi performantes que soient ces technologies, certains de leurs usages sont particulièrement angoissants. Le « Global Times » montre par exemple une femme sortie sans masque, interpellée par un drone lui intimant de rentrer chez elle et de se laver les mains. Gestion de l'épidémie et inévitablement contrôle des populations.
Le monde observe la Chine et attend d'elle avant tout, qu'elle œuvre pour protéger le reste du monde de cette pandémie et peu importe les moyens. La plupart des Chinois semblent pour l'instant admettre la nécessité de ce contrôle, pour leur sécurité et celle des autres. Quelle signification philosophique de la mondialisation dans le cadre de la pandémie de coronavirus en 2020. Un pouvoir éloigné de l'humain ne peut raisonner à l’échelle de l’humain.
A la moindre secousse la mondialisation financière, censée réguler l’économie, s'écroule. Pire dans le piège idéologique tendu par une foi aveugle dans l'IA (Intelligence artificielle), les prises de décisions politiques prises tous azimuts alertent les chercheurs et sociologues sur le virage inquiétant pour l'avenir socio-économique de la planète. En ces temps de "paix démocratique", pour quelques pays, dans lesquels la liberté d'expression est une façade permettant de contenir toute forme d'affranchissement, où la pensée est aux prises avec de nouvelles formes de contrôle total, se dévoile le développement d'un arbitraire politique sans précédent tant par son ampleur que par son intensité. L'oubli de quelques-uns à l'adhésion d'un contrat social, parfois nécessaire, précipite l'ensemble dans un système autoritariste, de plus en plus coercitif.
De surcroit, tant que les droits de l’humanité, qui se construisaient depuis les Lumières, ne seront pas considérés, comme supérieurs dans tous les cas, aux intérêts des marchés financiers, il faudra s'attendre à de nouvelles crises historiques.
Cette crise sanitaire, permettra-t-elle à l’humanité de se recentrer sur des valeurs essentielles telles que l'introspection, l'harmonie avec la Nature, le dialogue, la qualité de la liberté, ou va-t-elle inciter certains, (beaucoup ?) à s'enfoncer dans la "servitude volontaire", reflet asymétrique de la peur du vide, va-t-elle inciter à se précipiter chez le revendeur préféré pour acquérir le dernier "téléphone intelligent" (afin de remplacer sa propre intelligence, pour prendre un chemin assisté, confortable et entravé) en attendant la prochaine crise..
La liberté et le désir de sécurité ne font pas bon ménage.
Allons nous vivre ce que l'on pourrait appeler le stade quatre de l'épidémie ?
A ce rythme, si nous n'y prenons garde, dans l'ignorance, la peur et la cupidité, l'homme va perdre cette liberté et l'intelligence liée, pour ne plus devenir que l'ombre de lui-même…
Que restera-t-il du choix...
A suivre G.O.
Disqualifier pour mieux dominer, avec l'infobèsité,
l'arrosé devient l'arroseur
Le manque « d’esprit critique », entraîne-t-il le développement du "complotisme" ? Probablement, mais il faut souligner qu'une approche "essentiellement critique" exacerbe le biais "conspirationniste". La pandémie de 2020 fait ressurgir le système "complotiste".
Il ne s'agit pas de critiquer le "complotisme" et d'affirmer qu’il n’y a pas de complots dans l’histoire. Le problème se pose en termes de validité de preuve, de qualité de l'explication, de défiance systématique. Un grand bouleversement paraissant inexplicable produit une hausse du phénomène "complotiste". Ce phénomène est, avec Internet, le biais par lequel certains courants de contre-culture, parfois marginaux, deviennent des éléments de culture de masse.
Le respect des faits, permet de construire et de discuter une interprétation.
Dans la démarche "complotiste" le fait est réduit à l’indice.
"Une théorie n’est que l’expression d’une interprétation du monde. Il n’y a pas de vérité au sens traditionnel du terme, mais un fourmillement de points de vue concurrents, dont chacun reflète les certitudes, les besoins et les valeurs de qui les défend" dit Nietzsche.
Alors, aube d’une nouvelle Terreur, ou stratégies d'un ordre dominant afin de détourner les regards d'autres problèmes majeurs. Dans le monde libéral que nous connaissons, il faut retenir qu'une collusion n’existe que lorsqu’il y a alignement d’intérêts. Lorsque l'axe d'intérêts cesse, la compétition reprend le dessus... chacun pour soi. Il faut également retenir que La Vérité est indépendante du nombre de personnes qui la partagent, que combattre le "complotisme" ne revient pas à soutenir qu’aucun complot n’a émaillé l’histoire de l’humanité, que le doute doit être constructif, qu'un esprit de censure favorise par contraste le succès du "complotisme".
Enfin la philosophie rappelle les différences entre : juger le contenu de l'énoncé, juger l’énonciation et juger le locuteur. G.O.
les peuples se sont étrangement affaiblis intellectuellement
En 1975, c'est bien Margaret Thatcher en personne qui affirmait que si certains semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l'État, d'autres croient qu'ils devraient être des individus avant tout. "Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d'être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d'un homme de travailler comme il l'entend, de dépenser ce qu'il gagne, de disposer de biens, d'avoir dans l'État un serviteur et non un maître, voilà l'essence d'une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent". Sans épiloguer plus avant sur ses dires, nous constatons que nous collaborons désormais à une tendance autoritaire et liberticide, qui si elle se poursuit et s’intensifie, sera à terme totalitaire. En moins d’un an, nos sociétés occidentales, modèles de démocratie, dans ce monde, qui assuraient la liberté comme valeur fondamentale, sont devenus des États policiers. Compte tenu du fait que l’IA est capable d’identifier les tendances politiques des individus grâce aux modélisations et profils d'achats sur internet, elle est devenu un outil de contrôle et de centralisation efficace via des applications fortement conseillées par les autorités pour se "protéger". En Chine, le crédit social développé par les autorités est un exemple parfait de l’utilisation de l’IA à des fins autoritaires. En fonction de son comportement le citoyen gagne des points de crédit social, par exemple en donnant son sang, ou perd, en promenant son chien sans laisse. Un score faible conduit à des restrictions. Exemple, interdiction de voyager en avion.
Si l’IA peut être une aide précieuse pour la prise de décision elle ne peut pas remplacer la décision finale humaine, il ne faut pas oublier ses limites "artificielles". Elle ne peut pas remplacer l’esprit humain.
Avec les impositions et restrictions liées à cette crise, les peuples se sont étrangement affaiblis intellectuellement. On entrevoit en 2020 un risque de rebondissements sociaux qui profiteront aux extrêmes, les émeutes aux États-Unis sont un début. Les populations sont capables de s'orienter vers des forces politiques populistes qui pourront facilement les manipuler. Une telle situation pourrait être plus meurtrière que le virus lui-même. G.O
Société des loisirs ou pauvreté galopante
Avec le développement de l’intelligence artificielle (IA) et la dématérialisation de l’économie, les emplois les moins qualifiés vont disparaître dans un avenir proche. Plus de trente pour cent pourraient être transformés par l'automatisation dès l'année 2030. Société des loisirs ou pauvreté galopante ? Le mouvement de robotisation va s'accélérer dans le futur. L'automatisation, via les robots et les intelligences artificielles va impacter la plupart des catégories sociales dans les années à venir en touchant de nombreux secteurs, tels que l'agriculture, le bâtiment avec les imprimantes 3D, les réparateurs de petits appareils, les télévendeurs, la comptabilité et les emplois bancaires, le travail de bureau aux tâches répétitives ou encore l'hôtellerie mais également la médecine ou le journalisme.
Si la technologie a été au vingtième siècle une "machine à créer de l'emploi" en allégeant simultanément la pénibilité du travail, elle s'attaque désormais à toutes les capacités cognitives de l'homme. Magnifique cet hôtel japonais géré par des robots. C'est donc une minorité de travailleurs qui va trouver des emplois très qualifiés, la majorité, devra se tourner vers ce qu'il restera, des emplois peu qualifiés et peu rémunérés. La précarisation des statuts, l'explosion du numérique et des plateformes Internet ont déjà fait monter considérablement le nombre "d'indépendants", "d'auto-entrepreneurs", précaires. On assiste à une accentuation des inégalités et un abaissement du niveau de vie d’une grande partie de la « classe dite moyenne ».
L'un des plus gros défauts de l’homme d'aujourd'hui est qu'il ne peut travailler en moyenne que huit à 10 heures d’affilée (excepté certains corps de métier, mais à quel prix, sans jeu de maux) seulement, alors que le robot, s'exécute, 24 heures sur 24.
Ceci dit, avec quels revenus les salariés précaires vont-ils survivre et comment l’économie va-t-elle fonctionner, si la consommation s'escamote ? Les techniques ont permis à l'homme "d’évoluer" dans une certaine mesure puisqu'il a conçu et introduit la robotique dans son quotidien pour le seconder dans des tâches domestiques ou les processus industriels, dans les opérations chirurgicales les plus délicates ou sur le terrain militaire, dans des milieux hostiles aux humains, comme les hauts fonds marins, les installations nucléaires ou encore l'espace. En revanche la révolution techno-numérique depuis une vingtaine d'années est en marche et elle simplifie à la fois notre comportement et notre pensée. Et là se pose la fameuse question, le robot aura-t-il besoin de nous ? G.O
La Politique et le Bien général doivent évoluer de concert.
Le fait d’être élu est une attribution de fonction temporaire accordée par les électeurs à une personne choisie par eux.
« La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ».
Si dans le pacte politique on envisage une transformation volontaire de l'individu devenant alors un citoyen-sujet donc un membre du corps politique, on ne pourra oublier, pour le maintien d’un cadre de véritable fonctionnement démocratique, la nécessité de rappeler régulièrement le rôle de chacun dans cette vie politique. Les élus sont responsables devant les citoyens. S’agissant du corps politique local, le conseil municipal peut déléguer une partie de ses missions au maire, qui est chargé de l’exécutif, mais le conseil municipal garde le pouvoir de contrôle. Le Conseil Municipal doit faire également mener une étude sur l’ensemble des risques de la commune, des points forts et des points faibles sociaux et environnementaux.
Dans la « cité » les élus ne sont pas une caste à part, ils ont, comme tout un chacun, des devoirs et des droits de citoyens. Ils ont simplement été choisis par le corps électoral pour accomplir une tâche législative mais le débat politique ne leur appartient pas. Le citoyen n’est pas seulement un individu doté de droits lui permettant de faire valoir ses prérogatives sociales et politiques. Il détient en outre une part de la souveraineté politique. L’ensemble des citoyens constitue la communauté politique. C’est au nom de cet ensemble que les gouvernants ont un titre à gouverner. Et c’est cet ensemble qui est censé choisir les gouvernants, contrôler leur action et sanctionner celle-ci.
La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.
Comment être pleinement un citoyen ?
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Développer sa pensée critique, afin d'éviter de se faire trop rapidement une opinion ou de tirer des conclusions prématurées.
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La participation à la vie politique est indispensable. Quelle que puisse être aujourd’hui la réserve, le citoyen par son vote, assure le mouvement de la démocratie ;
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Faire preuve de solidarité sociale pour sortir des impasses ;
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Rappeler que le respect mutuel constitue l'un des fondements de la paix sociale et des relations interpersonnelles ;
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Les consciences s’éveillent peu à peu devant l’effondrement de notre écosystème. Nous n’avons plus d’autre option que de défendre l'environnement pour notre survie en y apportant notre contribution dans tous les domaines : eau, énergie, transport, produits chimiques, réutilisation et recyclage, consommation, etc.
Aujourd’hui environ 30% des personnes utilisent au moins un réseau social numérique.
Mais l'effet délétère réside dans le fait que c’est devenu leur seule source d'information.
Le monde collectif et fraternel ne passe pas par le monde virtuel. Les réseaux sociaux numériques sonnent pour certains le glas de la sociabilité dans la vie réelle et mènent vers un individualisme oppressant. Course aux " tweet et autres likes", ne sont que le reflet d’un mal être social. En privilégiant ce mode de transmission les institutions étatiques (plus ou moins proches du citoyen) dévoient l'expression et s'éloignent un peu plus des populations, le système social s'effondre sous le poids de ses contradictions.
G.O
Le monde est trop complexe pour que tous les problèmes soient résolus par un seul et même homme ou femme. Il faut réaménager des temps de respiration, tant pour nos dirigeants qu’au sein de la société afin de retrouver du temps de cerveau disponible pour réfléchir, coopérer, écouter.
Mégalomanes et narcissiques, hommes politiques ou grands patrons n’auraient qu’un seul objectif selon le psychanalyste Jean-Pierre Friedman : conquérir le pouvoir et… l’éternité. Jusqu’à en oublier leurs convictions.
Toute-puissance, isolement, paranoïa, scandales sexuels et financiers... Personnalités politiques, patrons d'entreprises et dirigeants de médias font régulièrement la une des journaux et réseaux sociaux pour leurs frasques en tout genre. Le pouvoir les rend-ils fous ?
Entre hyper-contrôle et pétage de plombs, ascension fulgurante et descente aux enfers, Erwan Deveze décrypte les relations complexes et fascinantes entre cerveau et pouvoir en croisant le regard de politiques, dirigeants, neuroscientifiques et journalistes.
Son objectif : sortir des clichés et donner des clés de compréhension sur la réalité «cérébrale» du pouvoir pour élaborer une relation plus apaisée et constructive entre les dirigeants et les citoyens.
l’exercice du pouvoir est très éprouvant pour le cerveau. « Les hommes et femmes de pouvoir sont très souvent des dopés à la dopamine. Leur réussite et l’importance de leur statut entraine leur cerveau à recevoir des shoots de cette molécule liée au plaisir. Le problème de ce système de la récompense, c’est qu’il est très primaire et archaïque, il en faut toujours plus. Résultat ? Il incite la personne de pouvoir à multiplier les comportements d’ultra-domination, invite à la démesure et au développement de comportements très égotistes… »
L’exercice du pouvoir, de par son effet dopant et stimulant sur le cerveau pousserait donc n’importe quel dirigeant à perdre les pédales et à mener des actions « déraisonnables » pour étendre et affirmer toujours plus sa puissance. « Mais c’est sans compter que le cerveau d’un dirigeant est aussi écartelé entre plaisir et souffrance extrême, car d’un côté
il y a cet accès permanent à la dopamine mais de l’autre, la fonction de « chef » implique un hyper-contrôle de soi, de ses émotions, un hyper stress, une surcharge cognitive,
un sentiment d'isolement croissant… qui sont autant de mauvais signaux envoyés au cerveau et qui peuvent très facilement faire basculer vers un syndrome d'épuisement ou une lourde dépression. »
Il n'y a pas d'amis en Politique. G.O
Dans les temps troublés il est nécessaire de fréquenter l’Histoire.
"L’expérience et l’histoire nous enseignent que peuples et gouvernements n’ont jamais rien appris de l’histoire, qu’ils n’ont jamais agi suivant les maximes qu’on aurait pu en tirer" écrit HEGEL.
Entre 1864 et 1868 une pandémie de variole balaie l'Angleterre et les parents qui ne vaccinent pas leurs enfants sont punis. La loi de 1867 décrète la vaccination obligatoire. Pourtant les taux très élevés de vaccination, n'empêche pas la ville de Leicester de déplorer de nombreux décès, autant chez les non vaccinés que chez les vaccinés. Suite au désastre, après quarante-cinq ans d'obligation vaccinale, le parlement britannique promulgue la loi de 1898 qui permet aux parents d’empêcher la vaccination ou la revaccination de leurs enfants. Année 2022, au delà des considérations de récupérations politiques, le convoi de la liberté, partie émergée de l'iceberg, traduit un profond malaise dans le contrat social. Le pouvoir exécutif aujourd'hui fait un calcul dangereux car il est prêt à dénigrer n’importe quelle minorité qui ne vote pas pour lui, . Ce mouvement proche de celui des Gilets jaunes né de l’instauration d’une obligation vaccinale est fondamentalement un mouvement pacifique qui réclame l’abolition des mesures sanitaires liberticides concernant l'ensemble des populations. On ne parle plus de la minorité mais des minorités. Malgré les sondages optimistes pour lui, ce gouvernement est-il capable de jauger le moment où la corde va se casser et libérer des énergies contraires. En ayant peu à peu ouvert une boîte de Pandore pendant deux ans, quelle que soit l'issue du scrutin, nous ne sommes pas sortis de l'auberge. G.O
Manipulation de la pensée. La remise en cause du discours de l'autorité est encore possible dans un pays comme la France, mais il faut comprendre à quel point il est dangereux de se soumettre au discours d'une "autorité", sous prétexte que c'est une "autorité" dans son domaine sans vérifier le contenu du discours. Tout pouvoir étatique ou médiatique défend ses intérêts au prix de la désinformation si c'est nécessaire. Inutile de dresser une liste d'exemples c'est une situation factuelle pour ceux qui lisent la presse et croisent les sources. Avant de lancer le mot "complotiste" à la figure de l'interrogateur, il serait bon que chacun se demande honnêtement si lui-même n’est pas une personne manipulée par les différents pouvoirs.
La pensée critique est indépendante, interrogative et analytique. G.O